Le bruit routier, source principale des nuisances sonores en Île-de-France
Le bruit routier est perçu comme la cause majeure des nuisances sonores en Île-de-France (étude Credoc pour Bruitparif, 2021). En effet, 1 Francilien sur 3 cite la circulation routière comme source principale des nuisances sonores ressenties à son domicile. Le réseau routier demeure le mode principal de déplacement en Île-de France. A ce titre, le réseau routier national francilien, géré par l'Etat (Direction des Routes d'Ile-de-France - DiRIF), représente près de 1300 km de routes nationales et d’autoroutes non concédées où circulent quotidiennement plus de 4 millions d’usagers. L’importance du trafic routier corrélée à la densité urbaine impacte donc le nombre de Franciliens soumis à des niveaux de bruit élevés, ce qui correspond aux points noirs bruit (PNB) pour ceux dépassant un seuil réglementaire. Le bruit routier est induit par la vitesse des véhicules en circulation dès lors que le bruit de roulement du véhicule (au contact de la chaussée) l’emporte sur le bruit du moteur : plus un véhicule roule vite, plus le bruit est important. |
LE BRUIT, QUELS RISQUES POUR LA SANTÉ ? Le bruit représente un problème majeur pour la santé. Il constitue, selon l’OMS, le deuxième facteur de risque environnemental le plus important en termes de morbidité en Europe. Selon BruitParif, les conséquences d’une exposition prolongée au bruit vont de la fatigue auditive temporaire à une perte auditive permanente. Sur le long terme, une exposition chronique au bruit, y compris routier peut entraîner une élévation du taux nocturne de cortisol, hormone liée au stress, avec des répercussions sur le système cardiovasculaire, telles qu’une augmentation de la pression artérielle et des troubles du rythme cardiaque contribuant potentiellement à une augmentation de la mortalité. Face à ces enjeux de santé, il est crucial de mettre en place des mesures pour réduire les nuisances sonores. L’abaissement des vitesses représente une mesure efficace pour limiter les émissions sonores des véhicules et ainsi préserver la santé des riverains. |
Vers une réduction de la vitesse maximale autorisée
Forte de ce contexte et des demandes régulières émanant des habitants et des élus locaux, à la demande du Préfet d’Île-de-France, la DiRIF a réalisé une évaluation de son réseau pour identifier les axes susceptibles de faire l’objet d’une expérimentation d’abaissement de la vitesse maximale autorisée.
Cette évaluation s’est basée sur trois critères :
La vitesse pratiquée (inférieure, proche ou supérieure à la vitesse maximale autorisée), | |
La sécurité routière (taux d’accident inférieur, conforme, ou supérieur au taux de référence selon l’étude d’enjeux « Sécurité des Usagers sur les Routes Existantes » - SURE) | |
L’environnement urbain (la population totale estimée dans les habitations exposées à plus de 60db et la densité de population exposée à plus de 60 dB(A) par kilomètre de section routière sur la base de l’étude d’identification des points noirs bruit). |
Dans ce cadre, deux sections prioritaires ont été identifiées :
- L’A4 à Saint-Maurice et Charenton
- L’A86 à Saint-Denis, la Courneuve et Aubervilliers.